MAMANS TESTENT.COM
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18 mars 2014
Cuisiner pour son nain un peu boulet
Je me souviens, il y a quelques mois, Nathalie, une maman de bébé allergique, avait publié ici un article concernant l'allaitement de son fils. Pas évident de se priver, d'évincer, de savoir ce qui va passer et ce qui ne va pas passer, et surtout, pas évident de dire aux gens "si, croyez-moi, si je mange une part de tarte au fromage blanc, j'en ai pour trois jours de nuits blanches (enfin pour trois nuits de merde)".
Pas évident d'avoir un bébé que rien ne différencie des autres sauf sa propension à ne pas digérer ce que d'autres digèrent sans souci.
Grand Nain avait un léger RGO, traité avec lait épaissi et gaviscon, hourra.
Moyen Nain, gloups, m'avait inspiré cette série d'article sur le reflux, puisque, diagnostiqué très tardivement (à l'âge de 9 mois malgré mon insistance) il m'avait fait connaître déjà les joies des soirées interminables, des pleurs-hurlements-laissez-le-brailler-il-fait-des-caprices, et le plaisir des réveils nocturnes par dizaines. Sous Mopral de ses 9 mois à deux ans, il reste un petit boulet garçon de 5 ans très sensible et très difficile au niveau nourriture, et évidemment dès que quelque chose ne tourne pas bien rond dans son petit monde, c'est le sommeil qui en prend un coup (et le sommeil des parents par la même occasion).
Micronaine, bébé parfait, a été également sous Inexium à partir de ses 10 mois jusqu'à ses 18 mois car elle avait également un RGO interne qui l'encombrait énormément au niveau bronchique. Après quelques semaines de kiné non-stop, ma pneumo a eu l'intelligence de la mettre sous Inexium. Et adieu toux chronique, adieu nez pris, adieu nuits chahutées.
Et Nano, aaaaaaaaaaah, Nano.
Bébé hurlant depuis ses 3 semaines de vie, bébé porté pendant 4 mois presque 24h sur 24 (je ne mens pas, je contemple encore mon écharpe avec nostalgie du nourrisson et angoisse des heures passées à la porter).
Bébé en retard, pour tout, bébé en souffrance qu'on ne sait diagnostiquer. Puisque rien ne marchait.
Des rots à n'en plus finir, des tortillages, du bébé qui se cambre, encore et encore. Des selles
étranges, des pleurs à n'importe quelle heure, une pression d'enfer, même en journée car des
journées qui se déroulent juste sur son ryhtme. Tout ce qui paraissait "simple" devient compliqué.
Dois-je la réveiller?
Dois-je lui donner à manger maintenant sachant qu'il n'y aura pas deux heures de position verticale avant son coucher?
BREF.
Vivre avec Nano cette première année a été à la fois un grand bonheur, car c'est une petite fille souriante et vraiment étonnante. Mais vivre avec Nano cette première année a été une source de stress, d'angoisses, d'heures passées au téléphone, dans les labos, à consulter des bilans sanguins, à
s'interroger sur le pourquoi du comment. Un petit monde autour d'elle, qui n'avait pourtant rien de très grave, et heureusement.
Un RGO, manifestement, très rude, très costaud puisqu'une ulcération de l'oesophage et une malabsorption au niveau intestinal. Une douleur de tout instant, une perte de poids puisqu'un refus de s'alimenter progressif. Une fatigue, un manque de tonus qui font que Nano, bientôt 15 mois, ne marchera pas demain (je croise les doigts pour cet été histoire de soulager mon dos).
Mais un bébé désormais souriant, qui dort bien mieux (malgré quelques réveils nocturnes selon ce qu'elle mange) et qui râle, qui empile des anneaux autour d'un bout de bois et qui re ntre ses formes sans souci dans son truc Fisher Price (il reste donc 5 formes à insérer, après 4 enfants ça relève du